Stéphanie COHEN-ZARADE, Cécile FARGES - Radiologues, Paris
Elle est nullipare, n’a pas de facteur de risque familial mammaire et ne prend pas de contraception hormonale. On réalise une mammographie standard, qui montre une volumineuse masse rétroaréolaire droite, encapsulée, de contours nets et de densité parfaitement similaire au reste du tissu mammaire, responsable d’une asymétrie mammaire en faveur du côté droit (figure 1). L’échographie met également en évidence la masse tissulaire d’échostructure similaire au sein, non hypervasculaire au doppler couleur et molle en élastographie (figure 2). Il s’agit d’un hamartome. Le bilan a été classé comme bénin, ACR2.
Figure 1. Mammographie bilatérale en incidence de face et oblique.
Figure 2. Echographie mammaire droite en regard de la masse palpée.
L’hamartome mammaire est une lésion bénigne, rare, encapsulée, de taille variable, composée de tissu graisseux, glandulaire et fibreux en quantité variable. On parle aussi « d’adénolipome » ou de « sein dans le sein ». À l’examen clinique, on peut retrouver une masse molle. Le diagnostic est simple en mammographie et en échographie, car sa structure est assez similaire au tissu mammaire, fonction de sa proportion en tissu graisseux et glandulaire. La biopsie n’est pas nécessaire et l’exérèse chirurgicale non indiquée, sauf en cas de gêne esthétique. La présence de tissu glandulaire rend l’apparition de cancer possible au sein de l’hamartome, comme dans le reste du sein.