publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Gynécologie

De l’image à la clinique

Publié le 25 nov 2023Lecture 2 min

Échographie par voie sus-pubienne chez la jeune fille vierge douloureuse

Jean-Marc LEVAILLANT(a), Inès ABDENNEBI(a), Edwige HURTELOUP(a), Lise DURANTEAU(b), Inès SELLAMI(b), Créteil et le Kremlin-Bicêtre

Une échographie par voie sus-pubienne est fréquemment demandée chez la jeune fille douloureuse. Depuis l’amélioration des appareils d’échographie, l’utilisation systématique de la technique 3D et des sondes à haute fréquence à pénétration importante, la fiabilité de la voie sus-pubienne (même dans les BMI élevés) est reconnue par l’ensemble des échographistes gynécologues, endocrinologues et pédiatres, bien que trop d’IRM soient encore prescrites en France dans cette indication.

Il s’agit d’un examen de première intention pour le diagnostic précoce d’une éventuelle pathologie. Il est indiqué après un interrogatoire clinique précis et parfois long de la jeune fille, souvent accompagnée de ses parents, qu’il faudra écouter en lui réservant un temps de conversation seul. Cette échographie doit être précise et minutieuse et pratiquée selon un parcours de la sonde précis pour explorer chacun des 9 territoires pelviens accessibles (tableau 1).   L’échographiste doit savoir raisonner par rapport à la fréquence des pathologies et en fonction de l’âge de la patiente. Le compte rendu doit être objectif, factuel, et ne pas conclure à une pathologie non décrite et vue sur les clichés. Une étude récente de Martire (2020), incluant 270 patientes algiques divisées en 2 groupes – 12 à 16 ans et 17 à 20 ans – permet de clarifier les pathologies les plus fréquemment retrouvées (tableau 2). Il s’agit d’une étude pratiquée sur des échographies transrectales – que nous déconseillons formellement et que nous ne pratiquons jamais –et sur des échographies par voie sus-pubienne – parfaitement suffisantes pour ce type de pathologie.   L’échographie se révèle normale dans 50 % des cas, ce qui permet alors de s’orienter vers la sphère urinaire et l’appareil digestif (colon douloureux, maladie cœliaque…). L’échographie sus-pubienne peut visualiser et interpréter en 2D et en 3D : – Les 3/3 médians : • la vessie et les deux uretères dans leurs parties les plus proches de la vessie ; • le vagin, le col, l’utérus (importance de la coupe frontale obtenue en 3D et Omniview) ; • le torus interposé sous l’isthme. – Les 1/3 médians et latéraux : les ovaires et les trompes (si hydrosalpinx) ; – Le 1/3 postérieur latéral gauche et médian : le moyen rectum et le haut rectum. En allumant le Doppler : • le réseau veineux utérin et ovarien est visible. Le dépistage d’éventuelles dilatations veineuses en périphérie de l’utérus et de l’ovaire permettra bien souvent de raccourcir le parcours diagnostic et l’errance douloureuse des consultations ; • le syndrome de congestion pelvienne à cet âge est souvent lié à une sténose de la veine rénale gauche. Examen normal * a. Service d’assistance médicale à la procréaion, CHI de Créteil b. Service de gynécologie médicale et gynécologie-obstétrique, Hôpital Bicêtre (AP-HP), Le Kremlin-Bicêtre

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

  • 3 sur 5

Vidéo sur le même thème